Près d’un siècle après son achèvement, la portée du Tractatus logico-philosophicus de Ludwig Wittgenstein sur le domaine de l’éthique ne semble pas être encore pleinement estimée. Si aujourd’hui, on reconnaît l’importance du sujet dans le cadre de la philosophie de Wittgenstein, on ne comprend toujours pas son rôle ni ses liens avec les autres thèmes d’intérêt présents dans cet ouvrage: la logique, la conception du langage et du non-sens, la philosophie comme activité et la distinction entre dire et montrer. En effet, la nature radicale de la position antimétaphysique de cet ouvrage semble reléguer l’éthique à un silence absolu. Et, en ce sens, quoiqu’on parle maintenant de l’éthique du Tractatus, la plupart du temps on reste pourtant paralysé par le fait qu’elle fait partie du domaine de l’indicible et qu’elle semble être par là complètement étrangère à l’activité philosophique elle-même. Et s’il en est ainsi pour ce qui est de la perspective proprement exégétique du Tractatus, que dire donc de la possible mise en oeuvre de ces questions à partir de l’ouvrage lui-même? Cela semblerait être encore plus discordant avec le propos du livre.
Nenhum comentário:
Postar um comentário